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À LA DÉCOUVERTE DES FRAGRANCES DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE



Dans l’Égypte ancienne, les parfums et les fragrances occupaient une place essentielle dans la société, aussi bien dans la vie quotidienne que dans les sphères religieuses et funéraires. Ils étaient bien plus que de simples plaisirs olfactifs ; ils étaient perçus comme une manifestation tangible du divin. Les Égyptiens les utilisaient pour honorer leurs dieux, purifier les lieux sacrés et accompagner les rituels.


Parmi les mélanges les plus célèbres figure le kyphi, un encens sacré composé de myrrhe, de résines aromatiques, de vin, de miel et d’épices comme la cannelle ou le genévrier. Ce mélange était brûlé dans les temples, souvent le soir, dans un rituel de purification et de communion avec les forces célestes.


Compositions et ingrédients

Les parfums étaient fabriqués à partir de matières naturelles locales et importées :

  • Résines : myrrhe, oliban (encens), benjoin

  • Huiles végétales : huile de moringa, de ricin, de lin, d’olive

  • Fleurs et plantes : lys, lotus bleu, cannelle, calamus, menthe, roseau odorant

  • Animaux : musc, ambre gris (rare et précieux)

Ils faisaient macérer les ingrédients odorants dans des huiles ou des graisses animales.


Le parfum jouait également un rôle central dans l’hygiène et la séduction. Les Égyptiens attachaient une grande importance à la propreté du corps et utilisaient des huiles parfumées pour hydrater leur peau, se rafraîchir et se protéger du climat aride. Les hommes et les femmes de la haute société portaient parfois sur leur tête des cônes de cire parfumée qui fondaient lentement à la chaleur, libérant un parfum subtil au fil de la journée. Les cheveux et les perruques étaient aussi imprégnés d’odeurs agréables, contribuant à une apparence raffinée.


Les parfums étaient élaborés à partir d’ingrédients naturels, souvent extraits de plantes, de résines et de fleurs comme le lotus bleu, le lys, le calamus ou la menthe. Les huiles végétales – comme celles de moringa, de ricin ou d’olive – servaient de base pour la macération des substances odorantes. Certaines matières animales rares comme le musc ou l’ambre gris étaient également utilisées, bien que plus précieuses.


Dans les rituels funéraires, les parfums jouaient un rôle symbolique fort. Les corps des défunts étaient embaumés à l’aide d’huiles parfumées pour assurer leur préservation et leur passage dans l’au-delà. Des parfums étaient placés dans les tombes pour accompagner l’âme dans son voyage, symbolisant à la fois la purification, la renaissance et l’immortalité.


La fabrication des parfums était confiée à des artisans spécialisés ou à des prêtres formés aux secrets de ces mélanges. L’Égypte était d’ailleurs réputée dans tout le bassin méditerranéen pour la qualité de ses parfums, qu’elle exportait vers des régions comme la Grèce, Rome ou la Mésopotamie. Ces substances faisaient partie des biens de luxe les plus prisés, à la fois objets de commerce et témoins d’un raffinement millénaire.



-Charlotte Gautier

Conseillère clientèle










 
 
 

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